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Se rafraîchir la mémoire … de temps en temps

Il paraît que c’est comme le vélo, cela ne s’oublie pas. Pourtant il est toujours bon de se souvenir des règles essentielles en photographie, des formules simples que certains ont gravés en automatisme à force de pratiquer et d’autres à qui il est bon de les rappeler pour éviter les erreurs basiques en photographie. Cela m’arrive de temps en temps ….

Voici donc quelques règles infaillibles que vous utiliserez certainement, tout simplement parce qu’elles fonctionnent.

Règle de réciprocité

Obtenir des photos nettes relève quelquefois du défi. Plusieurs facteurs rentrent en ligne de compte. Le poids de l’appareil ou de l’objectif, on est pas tous des culturistes et porter quelques kilos à bout de bras fatiguent très vite. Rajoutez à cela, les conditions d’éclairage, le simple manque de lumière et vous vous retrouvez avec de magnifiques flous. Pour les photographes inexpérimentés, sachez que la principale source du problème est le tremblement de l’appareil. L’utilisation de la règle de réciprocité vous aidera à obtenir des photos nettes. Retenez que la vitesse d’obturation de l’appareil doit être au moins la réciproque de la longue focale de l’objectif.

  • focale = vitesse d’obturation minimale

Si vous photographiez avec un 200 mm, votre vitesse d’obturation devra être réglée sur au moins 1/200 ème de seconde. Avec un 400 mm, vitesse à 1/400 ème de seconde et ainsi de suite. Soyons également clair sur un point, il ne s’agit pas de l’utiliser avec des optiques style 16 mm ou 20 mm, ce qui nous donnerais du 1/20 ème de seconde pour le dernier. Effet de flou de bougé garanti. Elle s’applique à des objectifs plus conséquents, et si vous n’êtes pas sûr, commencez au 1/60 ème de seconde.

Bien entendu, si vous ne souhaitez pas augmenter la vitesse d’obturation, vous pouvez utiliser un trépied, mais il doit être stabilisé, donc réellement supporter le poids de votre matériel.

Règle du ƒ/16 ou « Sunny 16 »

On  est tous amené à un moment ou un autre à faire une photo dans l’urgence. Soit on maîtrise totalement ce cas de figure et donc son appareil, soit on refait le cliché et on perd le facteur « dans l’instant » ou « au bon moment et bon endroit ». C’est une méthode d’estimation de l’exposition correcte à la lumière du jour sans l’aide d’un posemètre ou de ce qui s’affiche dans votre appareil. Elle peut également vous aider à obtenir une exposition correcte sur des sujets très ou trop peu éclairés. Par temps ensoleillé sans nuages, l’ouverture doit être réglée à f/16 et la vitesse d’obturation à la réciproque du réglage ISO. Au final vous sortez des sentiers bien battus et vous vous fiez à votre oeil. Oui, oui! vous êtes le meilleur ….

  • Ciel sans nuages et soleil +ƒ/16 + 1/ISO vitesse d’obturation = exposition correcte

Si vous photographiez par une journée ensoleillée avec une sensibilité de ISO 200 avec une ouverture de ƒ/16, vous réglez votre vitesse d’obturation à 1/200 ou 1/250 ème de seconde. Voilà pour l’estimation. Attention, le sujet est bien éclairé, sans nuages et pas en contre jour (soleil dans le dos du sujet). Plus vous pratiquerez sur cette méthode et variations et plus vous serez en confiance lors de vos sorties en extérieur par n’importe quel temps.

ƒ/8 et pour l’expression anglaise « ƒ/8 and be there » 

On peut la nommer règle, mais je la considère plus comme fourretout. C’est une expression populaire utilisée pas les photographes pour souligner l’importance de saisir l’opportunité d’une photo plutôt que d’être submergé par divers détails techniques. Cette méthode ne peut pas s’appliquer à tous les genres de photographies et à toutes les conditions d’éclairage, mais elle garde son utilité lorsqu’il s’agit de photographie documentaire et de rue. Je l’utilise assez régulièrement lors de reportages évènementiels. L’ouverture ƒ/8 étant considérée comme une ouverture à usage général. Mon conseil : comme il est compliqué et pas toujours évident de choisir et la vitesse et les ISO, maintenez le cap en vous équipant d’un flash en mode TTL, d’une vitesse d’obturation relative entre 1/125 et 1/250 ème de seconde et réalisez votre reportage. Vous serez assuré de réussir vos photos.

Côté historique, l’expression « ƒ/8 and be there » a été inventée dans les années 1920 par un célèbre photojournaliste, Arthur Fellig plus connu sous le pseudo de Weegee (12 juin 1899 – 26 décembre 1968).

Loi de l’inverse du carré

Ou comment avoir mal à la tête, mais il est nécessaire de la connaître pour vos éventuels soucis d’éclairage.

Cette loi qui particulière à la physique et qui s’applique en photographie concerne surtout les sources de lumières portables : flash de studio, flash cobra, lumière continue qui n’est pas directement proche du sujet. Elle nous donne une idée précise de la quantité de lumière en fonction de la distance flash/sujet.

  • La puissance de la lumière sera inversement proportionnelle au carré de la distance

Pour faire simple, votre éclairage à pleine puissance se situe par rapport au sujet à 1 mètre. Vous décidez de déplacez votre éclairage à 2 mètres, et grâce à cette loi vous calculez son carré et vous obtenez 4. L’inverse sera 1/4, soit 1/4 de la puissance de départ. 75% de la puissance se volatilise, c’est une image bien entendu. Vous déplacez à nouveau votre éclairage d’un mètre supplémentaire et votre éclairage se retrouvera à 1/9 ème de la puissance initiale.

En photographie, cette loi vous fait juste comprendre que plus vous prenez de distance avec une source lumineuse par rapport au sujet et plus vous perdez de lumière. Ceci explique quelquefois les sous expositions même avec l’apport d’un flash aussi puissant soit-il.

Règle du ƒ/11 ou « Looney 11 »

Similaire à la règle du « Sunny 16 », le « Looney 11 » concerne la photographie de nuit.  C’est une méthode d’estimation des expositions correctes, encore une fois sans posemètre. Elle stipule que pour les photos de la surface de la Lune, l’ouverture doit être réglée à ƒ/11 et la vitesse d’obturation doit être réglée à la réciproque du réglage ISO.

  • La Lune +ƒ/11 + 1/ISO vitesse d’obturation = exposition correcte

Avec un ISO 200 et une ouverture à ƒ/11, vous devez régler votre vitesse d’obturation sur 1/200 ou 1/250 ème de seconde.

La règle des 600

Il faut savoir qu’elle a débutée avec la règle dite des 500 dont le calcul est équivalent. Elle est passée à 600 par simple effet de progrès technologique et de résolution de plus en plus élevée des capteurs qui équipent les appareils photographiques (50, 61 et plus en mégapixels). Utilisée en astrophotographie, cette règle vous sert à éliminer les mouvements d’étoiles lors de poses longues qui se traduit par de petites traînées blanches sur les clichés. Sachez que la règle des 500 n’est pas si obsolète car elle demeure un bon compromis en minimisant l’impact sur les ISO et donc par effet de conséquence améliore la qualité finale du fichier.

Pour calculer le temps d’exposition en secondes, vous divisez simplement 600 par la distance focale de l’objectif utilisé.

  • 600/focale = vitesse d’obturation maximale

Si vous photographiez avec un objectif de 20 mm votre vitesse d’obturation sera de 30 secondes alors qu’un objectif de 300 mm sera de 2 secondes. Bien que cette règle soit simple d’utilisation, vous n’éliminerez pas complètement les traînées d’étoiles, mais vous pouvez les réduire à un niveau acceptable pour qu’elles soient à peine visibles. Remplacez la valeur par 500 par exemple et vous réduisez votre temps d’exposition.

Ce ne sont que quelques règles, mais je peux vous garantir qu’elles vous seront toujours utiles. Si vous vous en souvenez bien sûr …

Pour les « aficionados » des locutions anglaises, je vous renvoie vers un article sur mon blog publié le 7 décembre 2020 « Se familiariser avec les locutions anglaises en studio photo »

Crédit texte : Christophe Moratal / Photophore Studio